En déplacement à Metz le mardi 7 janvier 2025, Franck LEROY, président de la région Grand Est, s’est entretenu avec la presse locale sur les questions des mobilités. Forcément, la liaison ferroviaire Metz-Luxembourg était au cœur des préoccupations au vu des difficultés rencontrées quotidiennement par les usagers.
Alors que le nombre de frontaliers a été multiplié par six en 30 ans en Moselle et que, selon les estimations actuelles, la tendance est vouée à se poursuivre dans les années à venir, le cadencement des trains devra suivre, faute de quoi un report croissant risque de s’effectuer sur des axes routiers déjà saturés.
« D’ici 2030 à 2032, un TER circulera entre Thionville et Luxembourg toutes les 7 minutes 30. Il faudra dans le même temps être en capacité de faire passer les TGV et les trains de fret », explique Franck LEROY. L’objectif est de 22 000 à 24 000 places assises en heure de pointe, plus du double de la capacité actuelle.
Franck LEROY fixe donc comme cap un TER toutes les 7 minutes 30 entre Thionville et Luxembourg. L’opération est complexe : à ce rythme, un train passerait toutes les 3 minutes, fret et TGV. « Nous serons sur un modèle équivalent à celui du RER, soit une intensité aussi exigeante qu’en région parisienne », souligne le président de région.
Pour réussir ce pari de la mobilité, il faudra donc des quais et des trains rallongés, des rames TER rénovées et renforcées, un système de surveillance et de sécurité « le plus pointu qui soit » et un nouveau centre de maintenance, actuellement en cours d’aménagement à Montigny-lès-Metz, pour lequel la région met 100 millions d’euros sur la table.
La région se dit donc prête à investir lourdement sur les infrastructures. « On parle en milliards plus qu’en millions », rappelle le président de région. Une politique largement soutenue par l’État luxembourgeois dans le cadre des accords de Paris, avec un financement à hauteur de 50 % des projets ferroviaires frontaliers.
« Ce tronçon est le plus dense d’Europe aujourd’hui. Une troisième voie sur l’A31 est nécessaire pour accompagner ces investissements. Ce n’est pas une question de choix entre l’un ou l’autre, mais bien des deux », affirme dans le même temps Franck LEROY.
Écoutez ici son intervention sur la question des mobilités :
La mise en place d’une écotaxe poids lourds devrait aider à financer le développement et l’entretien de l’A31 en Moselle. Plus d’informations en cliquant ici.