Greenpeace organise, ce 17 août 2013 à partir de 14h15, un événement destiné à interpeller le gouvernement français au sujet des centrales de Cattenom et de Fessenheim.
L’événement se déroule sur le pont des romains près de Trèves, mais du côté allemand du pays des 3 frontières, et consiste à la mise en place d’une bannière flottante sur la Moselle.
Cette opération de communication intervient à un moment clé du processus de décision lié à la vie des deux centrales. Cattenom est dans la ligne de mire de Greenpeace Luxembourg, et de bien d’autres entités Grand Ducales y compris la société civile, et ce depuis sa création.
En effet, le gouvernement français a indiqué que la décision relative à la fermeture de ces centrales serait prise avant l’automne.
Après la la mission diplomatique du gouvernement luxembourgeois en France sur le sujet en mars 2013, et la rencontre avec la ministre (écologiste) de l’époque Mme Batho (remplacée au gouvernement après un désaccord sur la politique budgétaire), il semblait que des possibilités soient ouvertes… de fermer la centrale.
Parmi ces possibilités entrevues, l’évocation du fait que la décision ne serait pas uniquement prise sur des critères techniques, ce qui ouvre un grand champ de possibles, et encourage les « antis » à se mobiliser d’avantage : la décision sera politique, et le gouvernement Hollande peut-être moins inflexible que celui de Sarkozy.
Si Fessenheim (en Alsace) est la plus vieille centrale de France, Cattenom, elle, n’avait jamais encore été rapprochée de manière aussi concrète de la possibilité d’une fermeture.
L’opération de Greenpeace au pays des 3 frontières est donc très symbolique : une bannière flottante sur la Moselle touchant les 3 territoires concernés par les centrales nucléaires françaises.
L’opération permettra le lancement d’une grande pétition visant à accentuer la pression sur le gouvernement français, au moment où cette décision doit être prise. La pétition sera accessible directement depuis internet.
Indirectement, le gouvernement Allemand est également visé. En effet, celui-ci s’est abstenu de se prononcer clairement au sujet des centrales nucléaires françaises.
Enfin, hasard du calendrier, l’action se déroule au lendemain de la publication par l’Essentiel d’une information délicate au sujet de Cattenom, à savoir le déversement dans la Moselle de près de 60.000 litres d’acide issus de la centrale nucléaire de Cattenom …
Une aubaine médiatique dont se seraient probablement passé Greenpeace du point de vue écologique, mais qui renforce le sens de leur action du 17 août 2013.