Du nouveau concernant les noms des futurs dirigeants des institutions européennes.
Selon l’Elysée, l’actuel premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, serait grand favori pour devenir président du Conseil européen.
Une des missions du dirigeant luxembourgeois serait alors, entre autres, de représenter l’Europe dans les grands sommets internationaux.
José Manuel Barroso, premier ministre portugais, obtiendrait un second mandat à la tête de la Commission.
Leurs candidatures est d’ailleurs fortement appuyée par la France.
Cependant, celle de M. Juncker soulève de nombreuses réticences côté anglais. Ses compétences ne sont pas remises en cause, mais son profil fédéraliste est assez mal vu à Londres.
De ce fait, les Britanniques jugent une telle nomination « inacceptable ».
De plus, ce choix ne tient pas compte des revendications des nouveaux états membres. Ceux-ci souhaiteraient plus de visibilité. Ainsi ils espéraient voir l’un des leurs incarner l’Europe élargie.
Enfin, il s’agit d’un sujet épineux si l’on considère le nouveau traité européen. Si celui-ci est ratifié par les 27 états membres, il prévoit dès janvier 2009, la création d’un poste stable de président du Conseil de l’UE.
Une décision qui est censée permettre aux 27 de parler d’une seule voix.
D’où le fait que le titulaire de ce poste sera voté à la fin de l’année, sous la présidence française de l’Union.
Nicolas Sarkozy devra donc dégager un consensus au sein des 27 pays membres, lors du Conseil de décembre 2008.
De plus, la nomination du président du Conseil européen s’effectuera à la majorité qualifiée. Ainsi, les candidats à ces postes devront obtenir un minimum de 73,9% des votes pour être élus.
Cependant, la France reste optimiste. Pour elle, la seule «surprise» pourrait venir d’un échange de postes entre MM. Juncker et Barroso (M. Barroso devenant président du Conseil européen alors que Juncker dirigerait la Commission).
Autre nomination importante à venir : celle du ministre des Affaires étrangères de l’Union Européenne.
MM. Juncker et Barroso appartenant au parti populaire européen (PPE), qui regroupe la droite au Parlement européen, les socialistes devraient revendiquer au moins un poste clé sur trois.
Aussi, il y a de fortes chances pour que dans un tel cas de figure, un socialiste soit élu aux Affaires étrangères.