Depuis la mi-novembre 2010, la procession dansante de la ville d’Echternach au Luxembourg fait maintenant partie du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco !
Procession dansante d’Echternach
Cette manifestation remonte à une tradition vieille de plus de 900 ans.
Chaque année, le mardi de Pentecôte, la procession dansante d’Echternach réunis plus de 13 000 pèlerins dans le centre ville d’Echternach, plus ancienne ville du Luxembourg.
Des milliers de personnes dansent en ligne jusqu’à la basilique d’Echternach pour rendre hommage à Saint Wilibrord, moine fondateur de l’Abbaye de la ville.
Profondément ancré dans la tradition, cet évènement religieux attire de plus en plus de pèlerins et de curieux venant du Grand Duché de Luxembourg et des régions avoisinantes.
Classée au patrimoine de l’humanité
La délégation de l’Unesco a examiné le dossier de la procession dansante parmi 51 candidatures et décidé à l’unanimité de la classer sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Une reconnaissance qui permet de pérenniser cette tradition religieuse !
La procession dansante d’Echternach classée au patrimoine immatériel de l’humanité en 2010.
Source : www.gouvernement.lu – image : Marcel Schmitz / SIP
Les chemins du sensibles
En septembre 2002, le publique luxembourgeois découvrait lors d’une exposition
organisée dans la cité épiscopale d’Echternach, l’hommage pictural rendu aux trésors architecturaux de la ville par un de ses résidents, le peintre Abdellatif Zeraïdi .
En effet, ce dernier, installé depuis quelques années au Grand-Duché de Luxembourg, a su saisir l’atmosphère particulière de la ville et la fixer sur la toile avec une maîtrise coloriste et luministe héritée des impressionnistes et des post-impressionnisites .
Ses concitoyens furent séduits par sa facture vive, par sa sincérité également jusqu’aux plus hautes autorité municipales qui n’hésitèrent pas à le féliciter.
Cependant, il serait restrictif de limiter la production d’Abdellatif Zeraïdi à celle d’un simple paysagiste, domaine qu’il, bien évidement, ne renie pas . Pourtant, derrière la profondeur et la pureté d’un ciel, ou la transparence de la fluidité aquatique, se cachent une sensibilité et un intérêt pou des thèmes plus forts, nourris par l’itinéraire personnel de l’artiste .
Ainsi, Abdellatif Zeraïdi est un immigré, pour employer un terme dont la consonance un peu péjorative me déplaît, disons plutôt, un exilé volontaire. Né en 1960 à Ouezzane dans le Rif marocain, l’artiste, à la vocation précoce, fut très encouragé dans cette voie par ses professeurs.
C’est en 1980, qu’il intègre l’École National des Beaux-Arts de Tétouane où l’ambiance cordiale et l’émulation fortifient sa vocation et éveillent sa curiosité et son ouverture au monde. Ces premières Œuvres seront des vues de Médinas, de portes Chérifiennes, des purs paysages marocains. Les circonstances de la vie le poussent à quitter son pays natal pour s’installer dans un premier temps en 1988, en France, à Dijon où il suit les cours de la réputée École Nationale des Beaux-Arts. C’est là que ses tentations vers l’abstraction se matérialiseront. Plus tard, Zeraïdi est en Italie, et malgré une vie professionnelle difficile, n’hésite pas à consacrer du temps à d’élégantes « vedute » Vénitiennes.
Au Luxembourg, enfin, Abdellatif Zeraïdi semble s’épanouir dans sa création, facilitée par une intégration aisée et un accueil chaleureux de la part des amateurs d’art. Alors, son inspiration et ses qualités d’observation se tournent vers l’actualité qui, depuis le funeste 11 septembre, ne peut que déstabiliser ou révolter une sensibilité accrue par la pratique artistique.
Par conséquent, sa peinture joue sur une gestuelle alerte, rapide, avec une construction solide, géométrisée par une structure en grille. Le traitement de la lumière offre tantôt des effets de clair-obscur, tantôt des transparences puisées dans l’observation de l’eau, qui prennent une valeur symbolique. Celle de la volante d’aller au-delà des choses, tout en exprimant le monde intérieur de l’artiste avec la plus grande spontanéité et même impulsivité.
Nathalie Becker
Historienne de l’art
Critique
Au mois de septembre une affiche annonçant un une exposition de tableaux au Hihof d’Echternach a attirée mon attention, un effet, l’image y représentée était tel que, j’aurais voulu posséder l’original.
Monsieur Zeraïdi Abdellatif, artiste peintre, habitant notre ville depuis quelques années, a surpris le public, en nous montrant nombreuses vues d’Echternach classiques, mais surtout d’autres inattendues.
Les couleurs de ses peintures à l’huile aussi bien que ses aquarelles sont peines dans des tons plutôt pastels fort pleisants.
Monsieur Abdellatif Zeraïdi peint des coins qui prennent leur valeur par le regard du peintre. C’est lui qui nous rend attentif sur la beauté des détails inaperçus du passant.
Je félicite Monsieur Abdellatif de son initiative d’avoir fait une exposition réussie, et je lui souhaite plein succès pour l’avenir.
Echternach, le 28.02.2003
Mady Schaffner (Ex-Maire)