C’est ce 21 octobre 2014 que le Premier ministre Xavier Bettel, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, et le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch ont présenté un nouveau plan d’intervention d’urgence (PIU) en cas d’accident nucléaire.
Même si le Grand Duché de Luxembourg n’a pas d’installation nucléaire sur son territoire, au vu de sa proximité avec la centrale de Cattenom, celui-ci préfère toutefois se préparer au pire en cas d’accident grave.
Adopté par le Conseil de gouvernement le 15 octobre dernier, ce plan gouvernemental propose la mise en oeuvre de 3 actions qui ont pour objectifs l’information, la sensibilisation et la préparation de la population à l’éventualité d’une situation de crise.
Quelles actions et quelles mesures ?
Ces actions se concrétisent de la manière suivante :
- La mise en ligne du portail www.infocrise.lu
- La campagne de pré-distribution de comprimés d’iodure de potassium
- L’actualisation de la brochure « Que faire en cas d’alerte nucléaire ? »
Jusque là, la distribution de comprimés d’iodure de potassium ne se faisait qu’en cas d’urgence, mais afin d’éviter une distribution précipitée, un approvisionnement de la population est prévu en « temps normal ».
Une première campagne de distribution préventive aura lieu courant octobre et novembre 2014. Les résidents recevront un courrier personnalisé comprenant les informations nécessaires au retrait d’une boîte de comprimés auprès de la pharmacie de leur choix.
Les accidents visés par ce plan sont ceux qui sont susceptibles de porter atteinte à la santé publique et qui risquent d’engendrer des rejets de matières radioactives dans l’environnement.
Le nouveau PIU distingue également les différentes phases d’un accident nucléaire : la phase d’urgence et la phase post-accidentelle, chacune divisée en d’autres phases.
La zone de planification primaire est délimitée à partir de la Centrale de Cattenom, en Moselle, dans un rayon de 15km en cas d’évacuation et de 25km en cas d’absorption d’iode stable et de mise à l’abri de la population.
En tout, 4 mesures principales font partie du plan : la mise à l’abri, la prise de comprimés d’iodure de potassium, l’évacuation temporaire et l’hébergement dans des centres d’accueil ainsi que les restrictions et la protection de l’approvisionnement alimentaire.
Une alarme nucléaire
Afin de prévenir la population d’une alerte nucléaire, trois signaux sonores ont été crées et seront diffusés par le biais du réseau national des sirènes, en cas de nécessité. Les signaux sonores diffèrent suivant la gravité de la situation :
La préalarme, déclenchée lorsqu’une contamination radioactive dans un ou plusieurs secteurs est possible, mais non imminente. Son signal consiste en un son modulé d’une durée d’une minute :
L’alarme nucléaire, déclenchée lorsque des rejets radioactifs dans un ou plusieurs secteurs sont imminents. Son signal consiste en un son modulé d’une durée d’une minute, interrompu de deux pauses de douze secondes :
La fin d’alarme, son signal consiste en un son continu d’une minute :
Pour de plus amples informations, consultez la brochure « Que faire en cas d’alerte nucléaire ? » en version française en cliquant sur ce lien.
Numéro utile : le 112, Central des secours d’urgence luxembourgeois
Le gouvernement luxembourgeois a présenté ce mardi 21 octobre 2014 son nouveau plan d’intervention d’urgence en cas d’accident nucléaire.