Les luxembourgeois feront face samedi 26 février 2012 à une curieuse tradition, le Buergsonndeg (dimanche des brandons). A la tombée de la nuit, des croix en bois seront brûlées sur les hauteurs des villages à travers tout le pays.
Cette coutume se déroule au moment du solstice d’été. Le feu symbolise la renaissance du printemps qui chasse l’hiver. Pour accompagner cet événement symbolique, des mets traditionnels luxembourgeois comme le Ietsebulli (potage aux petits pois), la soupe à l’oignon ou le Glühwäin (vin chaud) sont servis.

Les associations locales collectent généralement le bois pour le “Buergsonndeg” offert par les habitants et par les entreprises.
L’une des fêtes les plus importantes est celle de la capitale, qui se déroule au pied de la colline surnommée Schlittenhiwwel dans la vallée de la Pétrusse.
A partir de midi, les visiteurs pourront se plonger dans l’ambiance en suivant l’avancement de la mise en place de la croix entourée de nombreux stands de petite restauration. A 19h, un cortège aux flambeaux, qui se dirigera du « minigolf » au « Schlittenhiwwel » donnera le coup de départ officiel du « Buergbrennen », suivi par l’allumage de la croix.
D’autres fêtes des brandons seront organisées à Beggen (à proximité du terrain de football), à Bonnevoie (Kaltreis – à proximité du château d’eau), à Cents (au croisement rue Simonis et rue Biermann), et à Cessange (sur le terrain en friche situé derrière la maison nr 317 de la rue de Cessange) sur l’initiative des groupes locaux des « Lëtzebuerger Guiden a Scouten ».
De nombreuses autres communes du Grand Duché organisent leur Buergsonndeg, pour consulter les programmes de chacune cliquez ici.
Une origine contestée
Autrefois, les paysans et vignerons profitaient du “Buergbrennen” pour prédire le temps. Cette pratique donna naissance au dicton : “La direction que prend la fumée de la “Buerg” sera la direction dans laquelle soufflera le vent tout au long du début de l’été” : “Wéi den Damp op Buergsonndeg geet, esou geet en de ganze Virsummer”
Les spécialistes et les spectateurs ne s’accordent pas sur l’origine du phénomène.
Les historiens ont prouvé que ses racines se trouvent dans le verbe latin com-buro qui veut dire brûler. Dans l’antiquité, l’année romaine commençait le 1er jour du mois de mars, Devla, en l’honneur de Mars le dieu de la guerre. Certains spécialistes affirment que la tradition du “Buergbrennen” remonte à cette époque et aux fêtes du Nouvel An.
Une autre interprétation tend à dire que les ancêtres célébraient le “Buergbrennen” afin d’implorer dieu de les récompenser par une bonne récolte.
Une chose est sûre, peu importe l’origine, l’atmosphère sera chaude le 26 février autour de ces bûchers cruciformes.